Nda : Devenu, en quelques années, une référence dans le domaine de la bande-dessinée (scénariste de « Bourbon Street » et de « Le Train Des Orphelins » aux Editions Bamboo, de « Harmonijka » aux Editions Glénat…). Philippe Charlot n’en oublie pas pour autant ses premières amours et ne cesse de se produire à travers le monde, guitare en mains.Après avoir retrouvé son ami de longue date, le chanteur-guitariste américain Phil Lancaster, les deux hommes ont décidé de former le duo Trans-Atlantique.Ils en profitent pour faire paraitre, en 2013, un album portant le même nom. Une bonne occasion de chercher à en savoir davantage sur Philippe, un artiste complet qui se meut entre bulles et notes bleues.
Philippe, aujourd’hui on te connait beaucoup en tant que scénariste de bandes-dessinées réputé. Cependant, ton amour de la musique est antérieur à cette profession. De ce fait, peux-tu revenir sur ton cursus en tant que musicien ?
J’ai commencé la musique le jour où mon père est arrivé en me mettant une guitare dans les mains. C’était un jour de Noël, alors que je devais avoir 14 ans. Je ne sais toujours pas pourquoi car je n’avais aucune velléité vis-à-vis de cet instrument…Cependant, j’ai tout de suite aimé cela et j’en ai appris les rudiments en autodidacte. Pour anecdote, il y avait un petit livre, avec des grilles d’accords, dans la housse de la guitare. Je les ai appris un par un sans savoir comment l’ensemble fonctionnait. Je ne devais, probablement, pas être trop malin (rires). J’essayais donc de jouer des mélodies, comme « Au clair de la lune », tout en accords… et, bien sûr, ça ne marchait pas ! Il m’a donc fallût du temps pour apprendre tout seul (rires) ! Par la suite, je me suis perfectionné en fréquentant des musiciens plus expérimentés que moi. Le tout en « piquant » des plans comme cela se fait beaucoup dans le milieu des musiques populaires. En principe, lorsqu’on découvre un nouveau truc, on le montre à ses copains…
Puis, j’ai commencé à jouer dans des groupes de folk à la fin des années 1970 (donc à la fin de ce mouvement). Je me souviens, par exemple, de Brocéliande (du nom d’une forêt mythique de la légende arthurienne, nda).
Peu après, j’ai découvert quelques albums de bluegrass chez un ami. A cette époque on ne trouvait ces disques vinyles qu’en import, ils coûtaient très cher (surtout pour un étudiant) par rapport aux productions françaises. J’ai donc acheté un banjo avec une méthode, en langue anglaise, que j’ai lue comme j’ai pu. J’avais mal compris la manière d’accorder cet instrument et, pendant des mois, j’ai joué avec un banjo accordé à l’envers (ré, si, sol, ré, sol au lieu de sol, ré, sol, si, ré). Du coup, je « pétais » des cordes, c’était tout une histoire. D’autant plus que, lorsque je jouais, le résultat ne ressemblait jamais à ce que cela devait être. De ce fait, j’ai laissé tomber pendant quelques mois… jusqu’à ce que je me rende compte de mes erreurs !
Quelles étaient tes influences exactes en la matière. Tu écoutais, évidemment, beaucoup de groupes américains mais étais-tu aussi sensible au talent d’artistes français tels que Marcel Dadi… qui était une pointure internationale ?
J’avais deux passions « folles »… A savoir Georges Brassens pour ce qui est de la chanson (ainsi que ce que faisait Maxime Le Forestier à cette époque) et, bien sûr, des albums comme « La Guitare A Dadi » et ceux qui ont suivi. Les bouquins de tablatures se développaient à l’époque et certains artistes américains faisaient aussi des livres dans ce registre. Mes enfants, qui ont une vingtaine d’années, font aussi de la musique aujourd’hui. Du coup, je constate qu’internet apporte beaucoup en la matière (vidéos…). Apprendre un style musical est devenu assez facile car il suffit de se mettre devant son ordinateur. On y trouve toujours quelqu’un qui y montre ce qu’il sait faire.
A mon époque, on ne voyait pas les gens jouer… Ces américains, maitres du flatpicking et du picking, étaient un mystère pour nous. On essayait de comprendre ce qu’ils faisaient à l’oreille. Quand ça allait trop vite, on était obligés de passer les disques au ralenti. De mon côté, j’avais la chance d’avoir une vieille platine pour vinyles qui me permettait d’écouter les 33 tours en 16 tours (rires) !Cela me permettait d’étudier cela moitié moins vite mais aussi une octave en dessous (Philippe imite le son d’un disque tournant au ralenti, nda) !
C’était l’une de nos combines et dès qu’on découvrait un musicien plus confirmé, qui habitait pas trop loin, c’était toujours une révélation géniale. A l’époque je vivais à Angers et jouais beaucoup de banjo 5 cordes. C’est dans cette même ville que j’ai croisé, pour la première fois, la route d’un autre banjoiste… j’étais vraiment ravi ! Le deuxième spécialiste en la matière que j’ai rencontré et Phil Lancaster, avec lequel je joue toujours aujourd’hui.
Nous parlerons de bandes-dessinées un peu plus tard mais j’aimerais déjà évoquer cet art via Marcel Dadi. En effet, les pochettes de ses albums étaient souvent illustrées par de grands dessinateurs (Jean Solé, Moebius…). Etais-tu déjà sensible à cet aspect visuel de son œuvre ?
Non, pas de trop car je suis venu tardivement (en tant que professionnel) à la bande-dessinée. Cependant, j’en lisais beaucoup car c’était quelque chose de très important à cette époque-là. Tous les gamins, comme moi, se jetaient dessus et il y avait plein de nouveaux auteurs qui débarquaient (via des magazines tels que Fluide Glacial etc…). Je me souviens, bien sûr, des pochettes de Marcel Dadi mais je n’avais pas encore fait la relation entre sa musique et la BD.
Peux-tu me dresser un « bilan » de ton parcours musical. Combien de groupes as-tu connu, as-tu joué avec beaucoup de monde ?
Dernièrement, je me suis amusé à compter les albums auxquels j’ai participé. J'en suis à, environ, 25… c’est dingue ! Je n’en reviens pas moi-même car il y a des gens bien meilleurs que moi qui en ont fait bien moins… Tout cela est, bien sûr, lié au hasard des rencontres… Mon premier groupe important était Bluegrass Oldies, nous étions 5 à le constituer (dont Phil Lancaster et le contrebassiste François Garotte). Pour la première fois j’ai été confronté à des musiciens ayant du métier. Nous avons beaucoup joué ensemble et avons enregistré un 33 tours. Puis j’ai intégré un groupe du sud-ouest, nommé Bootleggers, ancré dans la tradition du country-rock. C’est avec lui que j’ai décidé de me consacrer complètement à la musique (je devais avoir 27 ou 28 ans). Puis, j’ai monté un trio (avec lequel j’ai joué pendant 17 ans), qui s’appelait Tonton Georges Trio. Il m’a permis de revenir à mes amours pour Brassens. Ensemble nous avons fait 4 albums (1 en Espagne et 3 en France). Puis j’ai intégré différentes formations et collaboré avec Joaquin Carbonell (auteur-compositeur espagnol originaire d’Aragon). Je l’accompagne depuis, maintenant, près de 10 ans. C’est quelqu’un dont j’apprécie beaucoup les chansons et qui me permet de jouer en Espagne et en Amérique du Sud… ce qui est vraiment chouette !
Je rejoue, depuis un an et demi, avec Phil Lancaster. Nous nous produisons essentiellement aux Etats-Unis et prenons actuellement nos marques en France. Nous sommes curieux de voir de quelle manière notre répertoire sera accueilli ici…
Tu es un grand voyageur… tes déplacements, au contact d’autres civilisations, ont-ils une influence sur ton jeu et ta manière d’appréhender la musique. Y-a-t-il eu une évolution dans ce sens, au fil de tes voyages ?
Je ne sais pas et j’avoue que je ne me suis jamais posé la question. Bizarrement, je ne suis pas trop « axé » sur la musique lorsque je voyage. Je pars davantage pour des « expériences de vie » et pour nourrir mon travail en BD, c’est-à-dire trouver des histoires. Ceci-dit, j’ai été très marqué par le tango lors de mes déplacements en Argentine. Cela a dû avoir une influence sur moi…Ce qui est sûr, c’est que cela m’a prouvé que tout est possible et ça m’a débarrassé de tous mes complexes. Quand on voyage un peu partout, on se rend compte qu’il y a les grands musiciens d’un côté, mais qu’il y a aussi énormément de « petits musiciens » qui prennent du plaisir dans leur art… sans se poser de questions. Ils ne cherchent que le plaisir lié à la musique. C’est une chose intéressante, que j’ai apprise à l’étranger…
Que représente pour toi Phil Lancaster (voir interview ICI), avec qui tu tournes actuellement en France ?
J’avais 17 ou 18 ans lorsque je l’ai rencontré… Je m’intéressais déjà au bluegrass, donc c’était chouette de sympathiser avec un vrai musicien américain venu de l’Arkansas. Il était un authentique « bluegrasseux » et il connaissait le répertoire, c’était génial ! Il nous parlait des Etats-Unis, ce qui nous faisait rêver. Ce pays n’avait pas, à l’époque, l’image qu’il peut avoir aujourd’hui. Phil représente l’une des rencontres les plus marquantes de ma vie ! Nous avons joué ensemble longtemps avant que chacun ne fasse sa vie de son côté. Avant de retourner aux Etats-Unis, il s’est installé à La Rochelle alors que moi je partais vivre dans le Sud-Ouest. Nous sommes toujours restés en contacts et, à chaque fois que Phil revenait en France (2 ou 3 fois en 15 ans) nous essayions de nous voir. De plus, il m’appelait tous les 2-3 ans. Ces contacts étaient donc distants mais restaient forts.
Nous nous sommes, à nouveau, rapprochés il y a 2 ans et j’ai eu envie d’aller lui rendre visite aux USA. Ce voyage était, en partie, lié à mon souhait d’écrire un scénario de BD (« Le Train Des Orphelins », inspiré par la passion que Phil Lancaster porte sur le sujet, nda)… Parallèlement nous avons recommencé à jouer ensemble. Au bout d’un moment le fait de monter un duo nous est apparu comme une évidence. Il n’y a pas mieux que de voyager au son de la musique ! Nous avons donc formé notre tandem Trans-Atlantique…
De quelle manière, ou par quel concours de circonstances, t’es-tu lancé dans une carrière de scénariste de bandes-dessinées ?
Il y a de cela 4 ou 5 ans, j’ai retrouvé un musicien palois avec lequel j’avais joué il y a très longtemps (à l’époque du groupe Bootleggers). Il s’agit de l’harmoniciste Roll Pignault qui a longtemps travaillé comme dessinateur de BD. Une activité qu’il a, actuellement, mis entre parenthèses afin de se consacrer pleinement à sa carrière de musicien. C’est lui qui m’a encouragé, lors de notre discussion, à faire des scénarios de bande-dessinée. Bien que, de prime abord, dubitatif… je me suis piqué au jeu et j’ai regardé comment cela fonctionnait (en me renseignant auprès de spécialistes du genre). Quelques mois plus tard, je suis parti au Festival de BD d’Angoulême (avec l’épouse de Roll qui est aussi dessinatrice). Nous y avons présenté un premier projet… Tout s’est enchaîné très vite et, 6 mois plus tard, j’avais signé mon premier contrat dans ce domaine. J’étais le premier surpris…
Quand je suis arrivé dans ce milieu, j’ai été très bien accueilli… avec de l’intérêt pour ce que je faisais. C’était d’un naturel déconcertant !
Trouves-tu des similitudes entre les deux modes d’expression que sont la musique et l’écriture de scénarios de BD ?
Oui, dans un premier temps il y a le souci du détail. Il est difficile de faire de la musique car cet art n’est basé que sur des détails, note par note. Dans la BD, on trouve les mêmes caractéristiques. Il y a le souci du décor, la cohérence de l’histoire et des personnages… De plus, le travail d’équipe (dessinateur, scénariste, coloriste, le directeur de collection dans la BD) est commun à ces deux mondes, car chacun y amène ses compétences et chacun y fait de son mieux.
La série « Bourbon Street » est devenue une référence pour tous les amateurs de musiques roots américaines. De quelle manière cette idée de scénario a-t-elle germée en toi ?
Elle évoque le parcours de vieux musiciens à la retraite, qui ont vécu tous les excès durant leurs carrières respectives. En gros, ils s’emmerdent… Dans le lot, il y en a un qui a encore la foi et qui entend parler de l’épopée du Buena Vista Social Club. Il se dit que si ces musiciens y arrivent à 80 balais, pourquoi pas eux. Il essaye donc de convaincre ses vieux copains de repartir sur la route. Tout cela est raconté par le fantôme de Louis Armstrong qui a de temps en temps, des autorisations pour redescendre sur terre afin d’aider des vieux compagnons musiciens car, lorsqu’on est âgé… tout devient plus compliqué. J’avais écrit cette histoire en rentrant du Buenos Air, en l’imaginant pour des musiciens de tango… le narrateur devait être le fantôme de Carlos Gardel. C’est un directeur de collection qui m’a conseillé de m’orienter vers une action se déroulant aux USA plutôt qu’en Amérique du Sud. J’ai donc transposé la chose à la Nouvelle-Orléans, dans le milieu du jazz avec un fantôme plus sympa (celui de Gardel n’étant jamais qu’un vieux beau ténébreux que plus personne ne connait).
Pour le début de l’histoire, je suis parti d’une constatation amusante. En effet, je commençais à avoir des collègues musiciens qui prenaient leur retraite. J’en connaissais même un qui était en préretraite…Je me demandais vraiment ce qu’était un musicien à la retraite, genre « moi je suis à la retraite donc je pose ma guitare et si on me demande de chanter un truc, je refuse en disant que je suis retraité ! ». Je trouvais cela vraiment bizarre ! Pour anecdote, il y a un chanteur pour lequel j’avais travaillé (sur l’un de ses albums). Quelqu’un qui a eu son heure de gloire dans les années 1960 et qui a fait deux gros succès à cette époque. Quand il voyait Cesaria Evora ou Henri Salvador, il me disait « tu vois Philippe, la mode est aux vieux… c’est ma chance ! ». Cela me faisait rire… j’ai donc mélangé tout cela dans mon histoire.
Je ne peux pas oublier d’évoquer « Harmonijka » dont j’ai beaucoup parlé dans Route 66. Qu’évoque, pour toi, l’harmoniciste Greg Zlap dont une partie de la vie est relatée dans cet ouvrage ?
Je l’ai rencontré, par l’intermédiaire de l’éditeur, pour ce livre. Ils étaient à la recherche d’un musicien-scénariste pour travailler sur ce projet. A ce moment-là, je ne connaissais Greg que de renom et savait qu’il était parmi les meilleurs dans sa spécialité. On m’avait aussi dit que c’est un super mec… Il m’a invité à un concert de Johnny Hallyday au Zénith de Pau, lorsqu’il l’accompagnait lors de sa tournée datant de 2009. On s’est vu au catering avant le début du show puis, en l’observant sur scène, j’ai été totalement conquis par l’homme. Greg est un mec adorable, gentil et d’une grande générosité. Bref, il est comme on le voit sur scène. C’est un virtuose qui, de surcroit, fait de la très bonne musique. Pour utiliser un harmonica diatonique de la sorte, il faut vraiment être très fort… c’est un orfèvre en la matière ! De plus, il a un contact extraordinaire avec son public… On se recroise encore de temps en temps. Il y a deux ans, je l’ai même vu jouer au Hard Rock Café de Varsovie où nous nous sommes retrouvés un peu par hasard. Le voir se produire chez lui était vraiment éclatant !
En outre, tu réunis ta passion de la musique et de la bande-dessinée sous la forme d’une conférence évoquant les rapports entre ces deux mondes. Peux-tu me la présenter ?
Le mot conférence n’est pas tout à fait adapté, dans le sens où je le trouve un peu trop sérieux. On va dire que c’est une présentation durant laquelle j’évoque principalement la série « Bourbon Street », qui m’a permis de découvrir le milieu professionnel de la bande dessinée. Comme tu l’as dit, elle lie les deux choses que j’aime faire qui sont, toutefois, des univers assez différents. Si la musique évoque des images, ces dernières n’ont rien d’objectif. Ce sont davantage les oreilles et l’imagination qui travaillent… Puis, par définition, il n’y a pas plus muet que la bande-dessinée. De ce fait je me sers de l’expérience « Bourbon Street », durant laquelle j’étais encore assez « innocent » (j’ai vécu mes projets suivants de manière différente). Je m’appuie donc sur ce support afin de présenter le métier de scénariste de BD (ses rapports avec le dessinateur et l’éditeur). Puis, je prends des exemples pour montrer comment on fait pour exprimer la musique en BD. Le résultat final est assez « léger », il ne s’agit nullement d’une conférence didactique et sérieuse. J’y évoque de nombreuses anecdotes avec le sourire, même si le public y apprend des choses. C’est, en fait, une conférence qui n’en a pas l’air !
Quels sont tes projets dans les deux domaines ?
En musique, je me concentre sur mon projet avec Phil Lancaster. Je tiens à faire connaitre ce duo. J’aimerais aussi développer, en solo, un concept autour de la chanson française (Brassens, Trénet…). C’est une chose que j’ai déjà testée. D’ailleurs, je reviens d’une tournée de dix jours au Mozambique. Je m’y suis produit seul (guitare, voix) dans le cadre de la semaine de la francophonie. J’ai beaucoup aimé cela et je souhaiterais maintenant le faire dans d’autres pays et, si possible, en m’entourant ponctuellement de musiciens du « cru ».Il y a, par exemple, un argentin qui me prépare actuellement une tournée qui passera par plusieurs villes de son pays. J’aimerais le faire avec deux musiciens locaux mais, pour cela, il faut déjà que je sois bien solide et que mon truc tienne la route. Le but est de partager cette expérience, sans que le concert ne représente quelque chose de trop lourd pour les gens susceptibles de m’accompagner. C’est ce que l’on fait lorsque j’accompagne Phil aux Etats-Unis (nous incluons certains de mes travaux personnels à son répertoire et il devient mon accompagnateur).
En termes de BD, « Le Train Des Orphelins » marche bien et nous nous apprêtons à sortir le 3ème tome (sur un total de 6). Ce succès me fait bien plaisir…Je vais aussi préparer une histoire se déroulant à Buenos Air, conçue pour un roman graphique qui sera assez volumineux (100 à 150 planches).J’ai d’autres idées et envies en tête, il faut simplement que je trouve le temps de les réaliser.
As-tu une conclusion à ajouter ?
Je suis ravi d’être à Colmar, c’est très sympa ! Je suis aussi très content de pouvoir, enfin, te rencontrer. Si nous ne nous étions jamais vus, nous nous connaissions déjà bien par échanges de mails. Je suivais aussi avec attention ton travail et je me disais « ce garçon, il met vraiment beaucoup d’énergie dans tout cela ». Je suis donc content de te voir et de redécouvrir Colmar.
Avec Phil, nous avons pu y retrouver François Garotte qui était le contrebassiste de notre groupe de bluegrass, Bluegrass Oldies, il y a très longtemps…C’est lui et son épouse Domi qui nous hébergent à bord de leur péniche « Elisabeth ». On y trouve des chambres d’hôtes. C’est un merveilleux bateau en bois hollandais, datant du début du siècle dernier. Nous sommes bien au chaud dans le ventre de ce navire, c’est très chouette.
Donc vive Colmar et ses canaux !
Remerciements : Domi et Phil Garotte ainsi que Phil Lancaster.
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