Peux-tu te présenter, d'où viens
tu ?
Oui, je suis Veronika Jackson, je viens de Georgie aux USA et j'ai commencé
la musique il y a 20-25 ans. J'ai commencé par le blues acoustique
et le folk traditionnel.
Peux-tu nous en dire plus sur tes premiers contacts
avec la musique ?
J'ai toujours entendu des chansons. Dès mon plus jeune âge
et je chantais déjà alors que je n'avais pas 6-7 ans.
Un jour j'ai rencontré une jeune femme qui m'a proposé d'apprendre
à jouer de la guitare car elle trouvait que je chantais très
bien. Elle m'a ainsi appris les bases de la guitare et depuis 25 ans je
continue à me perfectionner.
Quelles sont tes influences ?
Au départ, mes premières influences musicales se situent
dans le rythm and blues avec les TEMPTATIONS et tous ces gens là.
Puis j'ai découvert la musique folk ; Odetta, Joan Baez, Bob Dylan.
Ce sont ces derniers qui m'ont le plus influencés dans la scène
folk.
Petit à petit, je me suis tourné vers le blues car un jour
un artiste de folk m'a dit : " Tu sais, tu chantes comme si c'était
du blues ". De ce fait je me suis orienté vers le blues
puisque je sentais que j'avais cette flamme au fond de moi même.
Mon répertoire s'est donc étoffé et a commencé
à contenir de plus en plus de titres de blues.
Te sens tu proche des revendications de Odetta
(voir son interview sur ce même site,
Nda) ?
Oui car elle chante des chansons qui disent la vérité.
Tous ses morceaux racontent des histoires et j'aime que les musiques soient
accompagnées de bons textes.
J'aime l'âme de la musique folk et lorsque celle ci est mêlée
à du blues, wouah ! Tu ne peux pas être insensible.
Comment se porte ce genre musical aux USA aujourd'hui
?
Aux USA aujourd'hui, la folk music n'a pas une très grande place
sur la scène musicale. Les jeunes aiment l'écouter mais
elle n'est pas assez commerciale pour les " faiseurs d'argent
". Les gens écoutent principalement les " grands noms
", les artistes qui remportent des Grammies Awards tels que Odetta
ou James Taylor. Malheureusement c'est très difficile pour les
artistes plus confidentiels qui n'intéressent pas les compagnies
de disques car ils ne représentent pas un marché assez lucratif.
Es-tu une " songwriter " ?
Oui c'est moi qui écris mes titres, je m'inspire beaucoup pour
cela de la vieille tradition et d'artistes tels que Leadbelly.
Est-ce ta première venue en France ?
Oui c'est la première fois que je viens en France et j'adore être
ici !
Tu m'étonnes, c'est un pays où on
mange très bien !
Oui je sais en plus j'ai rendez vous chez Remy Martin dans quelques minutes
.
Ah, et étais-tu déjà chez
Hennessy ?
Oui, j'y étais hier pour un lunch, c'était vraiment superbe
!
Peux tu nous parler de ta discographie ?
Oui, j'ai enregistré deux albums.
Le premier d'entre eux était constitué de titres originaux,
des chansons " sociales ". Dans le deuxième le blues
est un peu plus présent. En rentrant aux USA, je compte continuer
à enregistrer en restituant l'énergie que j'ai captée
ici.
Je souhaite que mon prochain disque soit plus représentatif de
la personne que je suis sur scène.
La scène est-elle très importante
pour toi ?
Oui, j'adore cela !
Cela te permet-il de donner une deuxième
vie aux chansons ?
Oui quand je fais mes chansons sur scène, surtout celles que j'ai
écris et qui portent un message, j'adore voir les réactions
du public.
J'aime les endroits intimistes car tu peux vraiment y ressentir les sentiments
des gens vis à vis de tes textes et capter leur énergie.
As tu quelque chose à ajouter ?
Je suis très contente de vivre cette expérience ici avec
tous ces gens que j'ai rencontré et qui sont formidables.
Ces gens m'ont ouverts les yeux
.
Je connais beaucoup de grands festivals mais celui-ci m'a vraiment marqué
et inspiré pour dès mon retour aux Etats-Unis produire de
nouvelles chansons.
Mon rêve et de continuer à travailler dur pour faire des
morceaux qui puissent changer ma vie et la vie des gens qui les écouteront.
C'est le plus important, que les gens m'écoutent et en ressentent
une grande joie.
C'est ce qui pourrait me donner le plus de satisfaction, c'est mon rêve
.
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