Dans les coulisses de Génération Rock'n'Roll à l'Olympia
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST
Dans les coulisses de Génération Rock'n'Roll à l'Olympia

Le 20 juin 2004 avait lieu, à l'Olympia de Paris, le premier rassemblement des Pionniers du Rock français sous l'égide du producteur Jean-Claude Marionneau (voir sur le même site le reportage effectué alors, Nda).

Un peu plus de deux ans après, celui-ci décidait de donner une suite à ce premier succès en réunissant, sur la même scène, de nombreux artistes représentatifs du genre.

Si l'idée de départ subsistait, le but du concert n'était plus tout à fait le même.
En effet, en 3 heures de show, c'est un panel complet du Rock'n'Roll (et de ses diverses racines) qui devait être présenté aux nombreux spectateurs avec, en bonus, un petit clin d'œil à la nouvelle génération Rock.

La production m'ayant invité à me rendre sur les lieux dans l'après-midi, je répondais favorablement afin de respirer l'air des coulisses de cette salle mythique et de jeter un oeil indiscret sur "l'avant-spectacle".


Olympia 02 Septembre 2006, 15h00 - Ambiance…

Arrivé sur les lieux, je tombais dans un premier temps sur l'excellent guitariste Marc Bozonnet avec lequel je pénétrais dans les coulisses de l'Olympia afin d'y récupérer mon pass.

Le plaisir fût grand d'y retrouver quelques autres figures familières, compagnons de bien des soirées placées sous l'égide de la musique (Jackie Hawkins, Bébert des Forbans, le photographe Daniel Maignan, Claudine Copin etc…).
La curiosité aidant , je me dirigeais vers la scène afin d'y assister aux balances des artistes présents.


Je réalisais alors la difficulté de la tâche. Car, si Jessé Garon' & Les Forbans bénéficiaient de tout l'espace pour l'intégralité de la seconde partie, les autres groupes devaient, quant à eux, se succéder sur scène à un rythme d'enfer, ceci pouvant provoquer des problèmes de coordination et surtout des aléas techniques.
La crainte étant renforcée par la diversité des ensembles se produisant alors, du trio de Rockabilly à l'Orchestre de Rythm and Blues.

Je naviguais alors entre la scène, la salle et les loges afin d'y réaliser quelques interviews (sans oublier de boire un verre au célèbre Bar Marilyn, véritable institution des coulisses de l'Olympia).

L'après-midi défilant à grande allure il me fallut me résoudre à regagner mon fauteuil afin d'assister à la représentation....

Olympia 02 Septembre 2006, 21h00 - Le Concert...

Le show débuta par celui qui en restera certainement la grande révélation, à savoir Ricky Norton qui, en deux morceaux, réussit à poser les bases du concert par l'intermédiaire du répertoire de Bill Haley et d'Elvis Presley.

Par la suite, ce fût la valse des groupes de Rock'n'Roll originaux des années 60 (la scène étant découpée en deux parties distinctes, l'un jouait pendant que l'autre se préparait).

Ainsi se succédèrent Mustangs, Lionceaux, Danny Boy (à la tête d'un groupe approximatif, les Pénitents se transformant par la suite en Vinyls) et surtout Mike Shannon qui démontra avec sa classe naturelle qu'il était possible d'évoluer tout en respectant ses origines (il ne chanta ce soir là que des titres de ses débuts).

Je décernerais aussi une mention spéciale au guitariste du groupe de l'ancien leader des Chats Sauvages, dans un style tout en finesse et visiblement très inspiré par Hank Marvin (guitariste des Shadows, Nda).

 

La Country Music était aussi à l'honneur ce soir-là avec la présence de Pat Winther et son groupe The Bunch (mené avec panache par Marc Bozonnet). Il offrit au public une prestation sincère et généreuse mais malheureusement entachée par quelques problèmes de sonorisation (handicapant surtout Marc Bozonnet).

Je n'ai pas été très convaincu par les prestations de Julie Funtes (plus ancrée dans un répertoire variété des sixties à la France Gall) et de E.Prieur, "sosie" du King Presley et dont les remix avaient du mal à atteindre leur objectif.

Bien sûr, mon plaisir a été grand de retrouver les grands triomphateurs du Tremplin Rock du Club Drouot 2005, à savoir le groupe Luttès.

Ayant fait partie du jury de la finale, le fait de les voir se produire, pour la première fois, sur cette scène légendaire m'a quelque peu touché.
Sans vouloir tomber dans la mélancolie je dois, en plus, ajouter que leur prestation a été grandiose, courageuse, libre et sans complexes.
Les membres du combo sont extrêmement sympathiques et le chanteur, Greg, a beaucoup de charisme. Comme je n'arrête pas de le dire, ces jeunes ont "un truc"...


Le Rythm and Blues a été fêté, comme il se doit, de fort belle manière avec la présence d'un grand groupe muni d'une section de cuivres constituée de pointures. Il s'agissait de The Soul Memphis Band qui accompagna successivement Jackie Hawkins et Vigon (qui reprirent de nombreux standards du genre) puis Moustique pour un retour au Rock'n'Roll. Résultat fort sympathique et qui aura eu le mérite de nous replonger, en quelques minutes, dans l'atmosphère des studios STAX et des sessions d'Otis Redding, Wilson Pickett, Sam & Dave etc...



Si on sentait qu'il n'avait pas du y avoir beaucoup de répétitions réunissant les chanteurs et le groupe, le talent de chacun réussit à séduire les spectateurs.
Un seul bémol, concernant la choriste "leader" des Soul Memphis Band, qui aurait peut-être du éviter de vouloir sans cesse voler la vedette aux chanteurs. Un peu d'humilité ne nuit jamais et... n'est pas Tina Turner qui veut...

Comme convenu, la deuxième partie présenta le show de Jessé Garon' et des Forbans, personnalités fort décriées par certains mais qui démontrèrent que leur place au soleil dans les années 80 n'avait rien d'un hasard.

Nous avons affaire, en effet, à deux bons chanteurs-showmen dont la complicité et l'humour font plaisir à voir et entendre.

J'ai été, de surcroît, agréablement surpris par la qualité de l'ensemble des musiciens (un saxophoniste terrible...). Le public ne s'y trompa pas et leur accorda une longue standing ovation...

 

Enfin le concert se clôtura par l'hymne de la soirée "Génération Rock'n'Roll", morceau écrit et composé pour la circonstance par Daniel Delannoy (leader des Socquettes Blanches, groupe étrangement absent de l'affiche) qui remplit son rôle, celui d'être repris en choeur par l'ensemble des artistes présents et aussi par toute l'assistance.

Olympia 02 Septembre 2006, 00h30 - La sortie...

En finalité, nous pouvons en déduire que le spectacle a très largement respecté ses engagements vis à vis du public. De nombreux artistes de qualité (pour tous les goûts) qui donnèrent le meilleur d'eux-mêmes afin de faire de ce show une fête du Rock'n'Roll qui ne s'oubliera pas de si tôt.


J'en profite pour tirer un coup de chapeau aux organisateurs et aux techniciens qui durent rivaliser d'ingéniosité afin que la soirée se passe dans de bonnes conditions.
Aux dernières nouvelles, cette caravane "rock'n'rolliène" serait prête à parcourir les routes de province.



David BAERST.

PS : Les interviews de nombreux protagonistes de la soirée sont consultables dans notre rubrique: Interviews

 

 
 

 

 
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